C’est le dimanche 7 octobre 2018 que l’équipe de Gamenki est allée découvrir la convention de jeux en tous genres organisée par la FAJIRA (Fédération des Acteurs du Jeu et de l’Imaginaire en Rhône-Alpes) à Villeurbanne près de Lyon : la convention OctoGônes.
Il s’agit d’une manifestation ludique incontournable puisqu’elle attire plus de 6 000 visiteurs.
Le thème de cette année était l’époque victorienne.
OctoGônes en pratique :
La convention s’étale sur trois jours de vendredi à dimanche. Pour couvrir les frais de location de la salle (le Double Mixte), l’entrée est payante (12€ la journée ou 20€ le pass 3 jours) et l’association FAJIRA vend chaque année des goodies uniques (j’ai craqué pour le mug et le tapis de jeu) de toute beauté !
Une buvette sur place prise d’assaut à l’heure de pointe permet de se sustenter.
L’espace est divisé en plusieurs pôles : jeux de rôles, jeux vidéos, jeux de plateau et même un espace de conférences.
Made in France, bon pour la (Thomas) Planète !
Pendant que mes comparses vont faire des prises de vues, mes pas s’arrêtent devant le stand de Thomas Planète, sympathique Caennais et fils d’ébéniste, qui est venu avec des créations en bois recyclé originales basées sur un assemblage à la main et sans colle : on y trouve des jeux traditionnels, un puzzle-globe reprenant la projection de Fuller (dédicace aux géographes) et aussi un jeu conçu par Thomas Planète : Turbulences.
Je me lance alors dans une partie à 4 joueurs en équipe de deux. Le thème : chaque joueur doit livrer avec son avion des colis à son coéquipier en face de lui en évitant les autres avions, les montagnes et les zones de turbulences créées par les nuages sur le plateau. Mon équipe gagne aux points (chaque colis vaut entre 1 et 3 points). Le jeu est très agréable à jouer et est plus retors que je ne le pensais. De plus, le plateau et les pions sont en bois recyclé, le tout tenu par un système d’aimants, pour un jeu made in France avec une préoccupation écologique qui tranche avec le lot des jeux qui accumulent le plastique made in China !
Thomas compte lancer son jeu sur Kickstarter en 2019. D’aucuns avaient évoqué la « mafia bretonne » ; nous pouvons parler à notre tour de la « mafia ludique normande » puisque Thomas a aussi fourni les bateaux du jeu Terres Pirates de Roussignol éditions !
15h : l’heure du café-jeux !
L’équipe de Gamenki, après avoir fait connaissance avec la buvette, se dirige alors vers l’espace dédié aux conférences où un débat sur le thème des cafés-jeux à Lyon s’est lancé. Cinq gérants de ces lieux consacrés à l’activité ludique précisent les points forts et les spécificités de leurs cafés-jeux respectifs avant de répondre aux questions d’un auditoire attentif.
De la couleur au noir et blanc : Light hunters, ou la lumière ludique du made in France !
Au gré du salon, nous avons pu prendre contact avec une boutique en ligne, Thylgames, qui vendait les productions de Thomas Planète .
Puis nous avons fait un détour sur le stand d’une illustratrice, Valériane Duvivier, qui a un peu touché au monde du jeu et dont les univers développés dans ses productions sont axés sur un thème décalé autour des fantômes .
Le stand de DTDA Games présente un jeu dont j’avais loupé la campagne kickstarter : Light hunters est un opus au parti-pris graphique original car le design se focalise sur le noir et blanc avec de très beaux dessins à l’encre de chine sur les cartes.
L’auteur, Sergio Matsumoto, et l’illustratrice, Manon Potier, viennent de l’univers du jeu vidéo et de l’infographie. Le jeu est d’ailleurs imprégné de clins d’oeil à cet univers. Les créateurs de Light hunters nous indiquent qu’une extension est en cours ainsi qu’une application digitale. Nous quittons ravis ce sympathique duo.
Une visite à Trollune au coucher du soleil !
S’il y a bien une boutique de référence à Lyon, c’est Trollune qui anime le plus gros stand de la convention ! L’équipe de Gamenki, n’écoutant que son courage, se dirige vers le centre de la capitale des Gaules.
Nous sommes accueillis par une sympathique équipe de trois personnes dans la caverne d’Ali-Baba pourtant impeccablement rangée avec ses rayons dédiés aux figurines, jeux de cartes à collectionner et jeux de société sous toutes les formes classés par « familles ».
Un des gérants répond à nos questions et se dévoue ensuite pour nous faire visiter les deux salles de jeux annexes au magasin qui ont d’ailleurs été mises à contribution pour les tournois d’avant-première de Magic. Des jeux sont mis à la disposition des joueurs en toute confiance.
De retour au magasin, nous finissons par une conversation autour d’un café offert par la boutique.
Lyon-Marseille : 1-0
Je reviens de notre escapade lyonnaise avec l’impression d’avoir visité une place-forte ludique : OctoGônes et ses centaines de bénévoles feraient pâlir d’envie le secteur ludique marseillais éparpillé en petites associations. La forte présence des cafés-jeux, des magasins qui sont des références nationales, une communauté de créateurs dynamiques : tout cela fait de la capitale des Gaules un oppidum incontournable du jeu français.